Schéma du réseau CGTVN en 1958

màj : 18/02/17

Dans un article de la Revue de la Navigation Intérieure et Rhénane du 10 novembre 1955, M Peltier, directeur des voies navigables,(1) faisant référence à la manifestation organisée le 27 octobre par la Traction de l'Est à Wilwisheim (écluse 40 du canal de la Marne au Rhin) où il avait "posé" le dernier tronçon de rail, titrait "De Dunkerque à Bâle, la traction électrique sur berge est désormais continue".
Pour être précis il aurait fallut ajouter "sur rails" après berge, des tracteurs électriques sur pneus étant déjà en service sur cet itinéraire depuis quelques années.
Il y avait quand même quelques solutions de continuïté, surtout pour le déplacement des tracteurs, moins pour les mariniers. Voir en bas de page.

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Cette carte schématique figure dans l'article "32 ans de traction mécanique des bateaux" par Georges Weil, président de la CGTVN.

On constate que la voie ferrée constitue une ligne unique, de Mulhouse à (presque) Dunkerque, avec trois embranchements notables, vers Thionville, à partir de Frouard (Nancy), Mortagne-sur-Escaut (Valenciennes), à partir du Bassin-Rond (Cambrai), Leers (Lille), à partir de Don (entre Lille et Lens). Plus quelques embranchements courts, mais fréquentés. La continuité de cette ligne, n'était assurée que sur le plan service aux mariniers, le coté continuité ferroviaire étant interrompu à plusieurs endroits, non recensés ici. Ces discontinuités étaient dues à des passages dont l'exploitation n'était pas (toujours ?) faite par la CGTVN : Souterrains (voûtes) assurés par tracteur aérien, funiculaires ou toueur et à des points singuliers comme l'ascenseur des Fontinettes (voir la page). Elle étaient dues à l'impossibilité physique de passer la voie à travers. Chaque fois que les lieux permettaient le passage de la voie ferrée, celle-ci prit la relève. La partie mosello-alsacienne était assurée par la Traction de l'Est sur voie de 60 cm.
C'est en 1955 que la continuïté de la voie ferrée a été terminée par le remplacement, par la Traction de l'Est sur le canal de la Marne au Rhin, du matériel électrique sur pneus par des électriques sur rails. La carte de Georges Weil est incomplète, il manque l'embranchement de Huningue qui relie Mulhouse à Bâle, (c'était pourtant par là que la Traction de l'Est avait commencé.) la voie ferrée s'arrêtait à la frontière suisse. Comme la Suisse n'a pas réalisée le dernier tronçon, il fallait que les mariniers non motorisés se "débrouillent" sur les quelques mètres restants pour accéder au port de Bâle.
A propos des souterrains et discontinuïtés de la voie on peut tenter d'en faire la liste en partant de Bâle :
(Les nécessités d'autres moyens de traction sur une brève distance sont en gras)

TRACTION DE L'EST

1. - Traversée de Strasbourg (67) : Pas terminée en 1955, en cours de travaux.
2. - Voûte d'Arzviller (57) : Après suppression du toueur. Passage des tracteurs sur rails en continu, mais la traction obligatoire pour tout bateau impose des rames avec attente.
3. - Voûte de Niderviller : Idem.
LES DEUX
4. Niderviller. (57) Limite TE/CGTVN : Changement de tracteur, aucun des deux ne peut aller plus loin.
CGTVN

5. - Ecluse de Réchicourt (57) : Pas de voie entre le haut et le bas, les bateaux changent de tracteur. (après 1964)
6. - Dombasle (54) : Traversée des usines, service de remorqueurs.
7. - Frouard (54) : Pas de traversée de la voie devant l'écluse vers la Moselle. Changement de tracteur pour le bateau et le conducteur, qui traverse à pied.
8. - Voûte de Liverdun (54) : Les tracteurs passent en continu.
9. - Voûte de Foug (54) : Les tracteurs passent, mais la traction obligatoire pour tout bateau impose des rames avec attente. Tracteurs affectés spécialement à la voûte.
10. - Voûte de Mauvages (55) : Toueur. (5 km)
11. - Voûte du Mont de Billy (51) : Les tracteurs passent, mais la traction obligatoire pour tout bateau impose des rames avec attente. Tracteurs affectés spécialement à la voûte.
12. - Voûte de Braye en Laonnois (02) : Banquette trop étroite, autotracteurs système Chêneau. (2,5 km)
13. - Voûte du Tronquoy (02) : Banquette trop étroite, toueur jusqu'à la sortie de la voûte de Riqueval, incluant le canal à l'air libre dépourvu de voie de traction.
14. - Voûte de Riqueval (02) : Banquette trop étroite, toueur depuis l'entrée de la voûte du Tronquoy. (total 14 km)
15. - Ascenseur des Fontinettes (59) : Pas de voie entre le haut et le bas, les bateaux changent de tracteur.

Il se peut que j'en ai oublié. Un p'tit message et hop, je corrige.