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La péniche, gestion du patrimoine fluvial

La péniche, gestion du patrimoine fluvial

 

Synthèse des travaux du symposium poitevin de la Société Française de Ferroviologie (SFF)
à Frontenay-Rohan-Rohan (FRR)


Quelques définitions :

Ferroviologie : Science ayant pour objet l'étude des phénomènes liées à la ferrovipathie.

Ferrovipathie : Maladie mentale caractérisée par une fixation obsessionnelle sur les activités ferroviaires et particulièrement la reproduction de celles-ci à échelle réduite.

Ferrovipathe : Personne atteinte de ferrovipathie.


 

En préambule, l'assemblée à tenu à rendre hommage au précurseur de la SFF, le docteur Toofoo.

La maladie, généralement incurable, atteint en majorité des individus mâles d'âge indéterminé. Ce n'est pas une maladie honteuse quoi qu'en disent certains.

Elle est connue seulement par ses effets et n'a fait l'objet d'aucune étude neurologique, ou psychiatrique. Elle suscite si peu d'intérêt dans le corps médical que son étude ne figure pas dans les cursus universitaires. On connaît des cas de membres du corps médical, atteints assez gravement, qui ne se sont pas plus préoccupés que leurs confrères d'étudier la maladie ni d'y trouver un remède. En fait, qu'il soit médecin ou pas, on a toutefois pu déterminer que le malade, bien que parfaitement conscient de son état, en est heureux et ne souhaite en aucune façon en sortir.

Les membres de la Société Française de Ferroviologie (SFF) ne sont donc pas recrutés particulièrement parmi le personnel médical ou paramédical, bien que cette origine ne soit pas rédhibitoire.

La question se pose de savoir s'il est possible d'accepter les malades parmi eux. En attendant le règlement de la question il est convenu de le tolérer. D'ailleurs pour l'instant on n'a pas le choix.

La plupart des malades en sont atteints dès leur plus jeune âge, soit spontanément, soit par inoculation par un adulte, le plus souvent leur père. Dans ce dernier cas il peut s'agir d'un report sur l'enfant de frustrations anciennes. Leur vie durant, ou une partie de celle-ci, les malades supportent leur mal plus ou moins secrètement. On a comparé cette duplicité à une version non criminelle de « Dr Jekill et Mr Hyde ». Ce dédoublement de personnalité suggère une origine schizophrénique voire une psychose schizo-affective, type maniaque (F25.0 de la Classification Internationale des Maladies 10° révision de l'OMS).

Certains individus contractent la maladie au cours de leur activité professionnelle dans les chemins de fer. Ce qui, au départ, semble seulement une passion du métier devient au cours des années une obsession dont l'aspect morbide trouble le sujet. Il ne peut échapper à cette folie qu'en devenant le président directeur général d'une compagnie ferroviaire à échelle réduite où il peut enfin décider de tout et exercer le rang social et les responsabilités qui en découlent et que personne ne lui contestera1 (sauf peut-être son épouse s'il en a une). La cessation d'activité professionnelle, loin d'être la fin de l'exercice de son métier en devient l'expression de la plénitude. La retraite, à l'étymologie inadaptée, est alors une marche en avant, accélérée par l'absence de revendications du personnel.

D'autres connaissent une longue période d'incubation qui peut aller jusqu'à quarante ans et plus. Les premiers symptômes n'apparaissant qu'au moment de la cessation des activités professionnelles inhibitrices, (puisqu'étrangères au domaine ferroviaire), lorsque le sujet peut envisager son coming-out.

Bien que les membres du symposium n'aient pas pu recueillir d'informations sérieuses à ce sujet, il est admis à l'unanimité que des combinaisons sont possibles entre ces différents cas.

Certains malades vivent leur névrose en solitaire, d'autres se regroupent pour en parler à la manière des alcooliques anonymes à la différence que l'objectif n'est pas la fin mais la magnificence de celle-ci.

En règle générale la maladie est contagieuse car les sujets atteints ont une tendance assez prononcée au prosélytisme que même la gêne éventuelle d'avoir à avouer leur état ne parvient pas à tempérer.

Les actes ordinaires dictés par la névrose peuvent être exécutés avec douleur et provoquent toujours une béatitude devant le résultat obtenu que le sujet cherche à faire admirer à son entourage. Cette sensation, à peine estompée, le sujet ressent le désir de rechercher à nouveau la jouissance, mais pour cela il doit à nouveau souffrir préalablement en affrontant de nouveaux obstacles. De ce fait cette affection est assimilée au masochisme.

Les crises débutent par une sensation latéro-pectorale interne gauche nommée coup de coeur, suivie par une douleur aiguë dite coup au coeur sur le devant de la poitrine, à gauche ou à droite selon le coté du portefeuille, lorsque le malade évalue le coût de son projet.

Comme pour les drogués, on a pu observer des malades user d'expédients divers pour diminuer les algies. Fréquentation de brocantes et vide-greniers, ainsi que récupération de produits divers et peu coûteux détournés de leur affectation. Certains auteurs nomment cette pratique miséramodélisme, en abrégé mimo. On parle alors de mimothérapie. L'achat d'occasion, une pratique dangereuse pouvant conduire à des résultats excellents ou désastreux, est classé parmi les comportements à risque qu'il est souhaitable de pratiquer sous assistance pour les malades en primo-affection.

Toutefois différentes observations, mais sujettes à caution car faites par les malades eux-mêmes, ont montré que la douleur financière n'est pas plus forte que pour d'autres maladies à tendances obsessionnelles, et dont le caractère commun est l'autosatisfaction narcissique, comme la bagnolite et ses déclinaisons plus graves, la quatquatose et la customite alternante aigüe, la motardite, la discopathie (relative à la musique enregistrée), la fringopathie (relative à l'habillement,) la ravalfassadopathie (relative aux soins du visage) ces deux dernières plus courantes chez les individus de sexe féminin, ou le syndrome boxono-nostalgique2, typiquement masculin, qui outre les douleurs financières peut occasionner des maladies secondaires mieux connues du corps médical, mais quelquefois tout aussi fatales. Bien entendu la liste n'est pas limitative et des cas de polypathologies ont été constatés. Il en résulte que tout individu présumé sain, amené à observer, et se croire autorisé à juger, un ferrovipathe a le devoir de s'autodiagnostiquer avec une sévérité d'autant plus grande que personne ne lui en demande les conclusions, mais juste un peu d'ouverture d'esprit. D'autant que les cas de ferrovipathes causant des troubles à  leur environnement sont rarissimes ce qui n'est pas le cas partout dans la liste précédente.

On ne connaît pas de traitement curatif efficace.

Seuls des soins palliatifs consistants à permettre au malade de vivre pleinement sa névrose peuvent être administrés. Des médicaments existent dont le Rocosol, la Fleischine et le Matrixose, pour lesquels des autorisations de mise sur le marché ont été délivrées. Certains d'entre eux ont disparu comme le Jouefal et la Limarivatine. A noter qu'aucun d'eux n'a jamais été remboursé par la sécurité sociale, indice flagrant de leur inefficacité. Leur objectif n'est pas de guérir, mais seulement de permettre au malade d'éviter un sevrage bien plus douloureux que la maladie elle-même. Leur classement parmi les médicaments de confort est à l'étude.

Malheureusement, le nombre d'officines délivrant les médicaments et le matériel paramédical nécessaire se restreint constamment en raison d'une rentabilité qu'on dit douteuse. De ce fait on constate depuis quelques années une orientation vers la médecine chinoise, plus économique, qui donne lieu à des controverses.

Une station thermale existe à Bade-Göppingen, mais des cas d'allergies se sont révélés, caractérisés par l'apparition de pustules noirâtres curieusement disposées en ligne tous les 7mm pour la picotite C et 7,5mm pour la picotite K.3

Quant à la prévention, seul le maintien des jeunes dans l'ignorance de la chose ferroviaire réelle est une action efficace. L'évolution de la pandémie de camionite chronique permet beaucoup d'espoirs, mais il faut prendre garde au virus megavaluepetrol dont les effets indirects pourraient conduire à une recrudescence de la ferrovipathie.

 

Pour copie conforme
Le secrétaire de la section frontenaisienne de ferroviologie
Frontenay-Rohan-Rohan le 1er octobre 2005

 

En postambule, le comité de rédaction remercie le docteur Frédéric B., éminent ferroviologue de la faculté de Rouen, CPA (CHS de l'Ain), pour ses conseils techniques et sa compétence renforcée par une phase avancée de la maladie.


 

1 - Il est admis que les dirigeants de la SNCF de la fin du XXème siècle et du début du XXIème, ne sont pas concernés par cette maladie. Si toutefois l'un d'eux était ferrovipathe, des répercussions sur son comportement professionnel seraient constatées. Or il n'en est rien. En conséquence, ce point n'a pas été traité.
(4 - 02 - 2009) - Ce matin sur France-Inter, le président de la SNCF à déclaré vouloir investir dans le remplacement des "michelines" (sic). Personne ne doute qu'il en sache plus sur le sujet que ce qui est dit dans la page du lien ci-avant, toutefois, les ferrovipathes savent que ce terme est inconnu de la ménagère de moins de 50 ans, qui sait très bien ce qu'est un autorail.

2 - Dépression consécutive à la fermeture des maisons closes, notamment celles comportant la célèbre attraction dite du chemin de fer, qui relève de la sidérodromophilie et pas de la ferrovipathie. Bien que la population ayant vécu cette époque soit en voie d'extinction, le syndrome perdure parmi les générations suivantes. La fréquentation des milieux de prostitution est en général plus risquée pour les bourses que la ferrovipathie. La morale est hors sujet.

3 - (03 - 04 - 2009) Les laboratoires Märklin & Cie viennent d'être déclarés en liquidation judiciaire. Les soins palliatifs disparaissant pour les malades atteints de cette forme de la maladie, il est à craindre que leur fin de vie soit pénible.

Note de mise à jour. Un malade, ayant des RéFéRences notoires et notables, expert dans l'art de chercher la petite bête, et dans celui de la néo-sémantique tarabiscotée, a fait savoir à l'archiviste de la SFF que le terme de ferrovipathe était contestable en raison du mélange de racines grecques et latines, et tente de promouvoir celui de microsidérodictyophile (amateur addictif de réseaux ferrés miniatures) d'origine exclusivement archéo-hellènophone.
Le comité directeur de la SFF, tout en tenant à signaler cette remarque, n'envisage toutefois pas, de proposer l'inscription de ce point à l'ordre du jour du prochain symposium dont la réunion ayant pour objet de fixer la date n'est pas programmée.


Petit lexique à l'usage des non initiés

Roco, Fleischman, Märklin et sa filiale Trix, Jouef, le groupe Lima-Rivarossi sont ou étaient des marques de matériel ferroviaire miniature.
Göppingen en Allemagne est la ville siège de la societé Märklin laquelle fabrique deux modèles de voie à l'échelle H0, la K et la C.

màj : 17-12-09